Un air de famille

Une famille ordinaire, la mère, deux fils mariés, l’un a réussi, l’autre moins, une fille célibataire qui rue dans les brancards. Tous coexistent « normalement » depuis longtemps dans un fatras de concessions mutuelles, de malentendus, de rancoeurs et de regrets cachés, de non-dits omniprésents. Il va suffire d’un vendredi soir, car le vendredi soir on sort en famille, pour que ce fragile édifice vole en éclats. Personne ne sortira indemne de ce grand chambardement, mais comme souvent, il y aura d’un côté ceux qui ont le courage de se remettre en question et de tenter d’évoluer, et de l’autre, les « rigides », ceux qui refusent tout changement, emprisonnés dans le carcan de leurs certitudes.
Le ton est léger, mais le drame est là, sous-jacent.
Stéphane Meldegg

En nous donnant à voir les sentiments ambigus que chacun ressent au sein de sa famille, en nous offrant, en miroir grossissant, l’image de tant de petites inattentions, de manque d’écoute, avec les jalousies et les blessures que cela provoque, les auteurs nous proposent, avec leur humour décapant, de réfléchir au regard que chacun porte sur ses proches. Ils réveillent en nous le désir de croire à la tendresse et au partage…
Françoise Gugger

« Évidemment, que je vais mentir, je vais pas m’amuser à leur dire que j’ai oublié, alors que maman m’a téléphoné une heure avant pour pas que j’oublie »

* * *
« Non, maman, arrête, on ne va pas recommencer avec ça !?? »
« Vous m’énervez tous les deux, je suis bien obligée de comparer ! J’ai eu deux garçons, je les ai élevés de la même façon, et c’est le jour et la nuit. »
« Oui, on est au courant, maman, tout le monde est au courant. Par le plus grand des hasards, Philippe est merveilleux et Henri est un con. C’est très simple à retenir.»

Personne ne sortira indemne de cette réunion de famille. Drôle et percutant !

de Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri

mise en scène de Françoise Gugger
décor et lumières d’Alexandre Werner
avec Sandrine Bonvin, Fabienne Germanier, Florence Rausis,
Guillaume Madelaine, Patrick Rausis et Alexandre Werner