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Musiciens à la rencontre d’auteurs

2 octobre 2015 @ 8:15 pm - 9 octobre 2015 @ 8:15 pm

CHF18 à CHF28

vendredi 2, samedi 3, vendredi 9 octobre 2015 à 20h15

Réservations 079 714 23 41 ou reservation@alize-theatre.ch ou ici
Prix des places : 28.- entier /18.- étudiant, AVS, apprenti

Ouverture du bar et de la billetterie une heure avant le spectacle


Vendredi 2 octobre 20h15

Daniele Lombardi rencontre Dante Alighieri

Daniele Lombardi interprète ses 5 « Mitologie » en alternance avec des extraits de l’Enfer de Dante lu par Françoise Gugger

Daniele Lombardi écrit les « 5 Mitologie » (mythologies) sur une période d’environ 15
années. Chaque pièce à son autonomie, mais les 5 forment un tout, donnant naissance à
une oeuvre unique, comme une sorte de sonate. L’idée de les appeler « mitologie » vient
du procédé de composition mais aussi du geste musical total. Le langage utilisé, bien que
contemporain, est en continuel rapport avec le langage de gestes plus anciens, créant ainsi
des mythes culturels dans un environnement sonore actuel. Accords, trilles, arpèges,
improvisation, font partie des mythes du pianiste mais deviennent langage contemporain
dans un héritage de traditions lointaines.
Lorsque bien des siècles plus tôt, Dante écrit sa « Commedia » , qui s’appellera
rapidement Divina, c’est aussi en utilisant toute une série de procédés « mythologique ». Il
écrit couramment en latin ou en italien, mais ses lettres sont écrites en latin. Dans « De
Vulgari Eloquentia », il distingue trois types de langues vulgaires : la lingua oïl (une
popularité facile de prose vulgaire où la Bible fusionne avec les histoires des Troyens et
ders Romains, du roi Arthur, ..) la lingua d’oc, que les poètes de langue vulgaire préfèrent
pour sa perfection et sa douceur, et la troisième, qui est celle des italiens (latini ) qui est
supérieure aux deux autres parce plus familière à ceux qui l’utilise suavement pour la
poésie et qu’elle s’appuie plus sur une gramatica rigoureuse. Il distinguera 14 « volgari »
italiens et il écrit sa comédie en italien toscan, le plus raffiné, langage contemporain. Ses
références sont par contre latines : Virgile, la descente aux Enfers d’Enée. La référence
chrétienne se trouve dans la structure tripartite (Trinité), en 3 cantiques, divisés chacun
en 33 chants. Les titres, Enfer, Purgatoire, Paradis, se reportent à la tradition chrétienne
mais les invocations aux Muses et à son génie propre (Enfer), à Calliopé (Purgatoire) et à
Apollon (Paradis) sont autant de regards vers des mythes plus anciens.


Samedi 3 octobre  20h15

Schumann et Brahms dans la nuit de Carl Gustav Jung

Concert dans la nuit par Aline Jaussi au piano avec des lectures du livre rouge de Jung par Philippe Lüscher 

« Ce n’est pas en regardant la lumière qu’on devient lumineux, mais en plongeant dans
son obscurité…» CG Jung.
Après le sud et le soleil avec Lombardi et Dante, le nord et l’ombre avec Schumann,
Brahms et Jung.
Robert Schumann et Johannes Brahms se sont bien connus et estimés. Un lien étroit unit
aussi les deux compositeurs : Clara Schumann, jeune épouse de Robert, son ainé de 9 ans,
et confidente de Johannes, son cadet de 14 ans. A la mort de Robert, Clara assure l’édition
complète des oeuvres du défunt en collaboration étroite avec Johannes.
Mais c’est surtout leur musique qui les unit. Tous deux attachés au patrimoine plus ancien,
admirateurs de Bach et de son Clavier bien Tempéré, connaissant les travaux de Carl
Philipp Emmanuel Bach, les compositions de Beethoven, ils recherchent, dans un cadre ou
une structure formels, l’expression des sentiments ou sensation par le son musical. « Tous
les hauts sentiments que je ne puis dire, le piano les dit pour moi », ou « les sons sont plus
élevés que les mots ». C’est de Schumann, Brahms sera moins expressif en paroles et se
focalisera exclusivement sur le geste musical. Les titres du premier „Des Abends /
Aufschwung / Warum ? / Grillen / In der Nacht / Fabel / Traumes Wirren / Ende vom Lied „
sont en nette opposition à la simple alternance de Capriccio ou Intermezzo du deuxième.
Une musique de l’ombre, du clair obscur, voire du soleil de « la Femme regardant le
soleil » de Caspar David Friedrich… , ou des tableaux de Franz von Stuck, Johann H.Füssli,
Johann Christian Dahl, Carl Gustav Carus, et bien d’autres…
Une sensation qu’on peut retrouver bien des années plus tard dans les écrits de Carl G
Jung, « Nombreux sont ceux qui ont besoin de l’ombre et pas de la lumière… », ou encore,
dans Livre Rouge ou Liber Novus « La nuit qui suivit… », « N’entends-tu rien ? … », dans
lequel Jung transcrit durant des années ses rêves et fantasmes, un peu ce qu’ont fait en
musique Schumann et Brahms.


Vendredi 9 octobre à 20h15

Une improvisation autour du « Ulysse » de James Joyce

Les mots de Joyce dits par Geoffrey Dyson se mêlent aux improvisations de Philippe Koller au violon, Christophe Daverio au violoncelle et Evaristo Perez au piano.

Prima la musica, poi le parole, cette fois-ci on peut essayer. Mais aussi
inversement. Le geste musical précède la compréhension du texte ; la musique ne
paraphrase jamais le texte, mais utilise la sonorité, le sens du mot et de la phrase
pour se développer. Joyce utilise un mythe fondateur de la littérature mondiale,
l’Odyssée de Homère ; mais le retour d’Ulysse de la guerre de Troyes (10 ans de
siège et 20 ans pour le retour) est transposé à Dublin et le temps réduit à 24
heures, et Joyce nous fait suivre les vicissitudes du héros, ou anti-héros, Bloom,
Henry Lionel Leopold Flower, durant toute une journée et toute une nuit.
Vers la quatrième heure de l’après-midi, dans un bar de Dublin, l’Ormon bar, Mlle
Douce, « bronze », et Mlle Kennedy, « or », attendent les clients, une série d’amis,
hommes d’honneur, pour boire et chanter. On y entendra un concert d’extraits
d’opéra, et dans la salle du restaurant attenant, Bloom et Goulding vont se régaler
d’un repas princier, boeuf, rognons, foie, purée, arrosé de cidre et de bourgogne.
On entend des extraits de la Sonnambula de Bellini, Martha de Flotow, La Fille du
régiment de Donizetti, Puccini, chansons populaires…
« Paroles ? Musique ? Non c’est ce qui est derrière.
Bloom bouclait, débouclait, nouait, dénouait.
Bloom. Un flot de fluide flasque fleurit le furtif pour le flanquer dans la musique,
désirant, sombre à lécher, envahissant. La tâtant la tapant la taillant la tassant.
Tâche. Pores à dilater se dilatant… »
La voix s’intègre aux trois instruments pour former un quatuor, un trio, un duo, un
solo.
Les musiques naissent en réaction à l’autre, aux autres, par l’interaction des
instruments et de la voix. Seul le texte est fixe, mais pas son rythme ni ses
moments d’intervention. Les références à la mythologie musicale se mêlent au jeu
spontané qui surgit de l’inconscient de chaque musicien. L’urgence musicale
devient structurante par le jeu de l’écoute des partenaires mais aussi par la
sensualité du son ; recherche des mythologies de l’inconscient ou du subconscient
musical.
« C’est ça, le langage de l’amour … »


Dossier complet en pdf

Détails

Début :
2 octobre 2015 @ 8:15 pm
Fin :
9 octobre 2015 @ 8:15 pm
Prix :
CHF18 à CHF28
Catégories d’Évènement:
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Lieu

Organisateur