Le rêve d’un homme ridicule

vendredi 8 et samedi 9 septembre à 20h15

Réservations 078 728 00 56 ou reservation@alize-theatre.ch ou ici
Prix des places : 28.- entier /18.- étudiant, AVS, apprenti

Ouverture du bar et de la billetterie une heure avant le spectacle

Récit fantastique de Feodor Dostoïevski.

Avec Jacques Maeder

Dans l’histoire de la littérature Dostoïevski est unique, la profondeur du cœur humain exerce sur lui une attraction magique. Il est le premier à nous avoir donné une idée de l’homme que nous sommes : en opposition avec le passé, aux sentiments plus différenciés, parce que plus chargés de connaissances que ceux qui nous ont précédé. Et combien de ses pressentiments se sont réalisés.

Ce « récit fantastique  » comme l’appelle Dostoïevski est écrit à la première personne, il s’adapte parfaitement pour une adresse directe,  c’est là qu’il donne toute sa puissance.

Il est d’ailleurs actuellement joué de cette manière à St. Pétersbourg en Russie, par un acteur que l’on invite chez l’habitant pour mieux l’entendre.

Chez Dostoïevski le personnage est engagé émotionnellement, il y a toujours une adéquation entre l’émotion et le sens, l’un au service de l’autre, il doit traverser toutes les profondeurs de l’âme humaine.

L’individu représente autant la société entière que la personne particulière, l’Homme Ridicule peut-être tout un chacun, il est intemporelle.

A chaque instant le personnage sort des limites de son propre moi, il y trouve un amour authentique envers son prochain en arrivant à se détacher de lui-même.

L’existence de son prochain est vécue par lui comme si c’était la sienne. Par l’existence de son prochain il se connaît lui-même comme « étant » . Tu es, donc je suis.

Plus nous entrons dans le récit plus se fait jour une dimension thérapeutique. Ce texte administre au plus profond de nos nerfs un choc vibrant et magnétique qui ébranle les recoins secrets et les ressorts cachés de nos mobiles les plus enfouis,    une ouverture cathartique qui révèle l’inexprimable ou l’inexprimé.

On sort d’un texte de Dostoïevski nettoyé de nos ombres pour révéler la lumière de la vie.

N’a-t-il pas dit dans ses cahiers : Nous vivons tous au paradis mais nous ne voulons pas nous le rappeler, si nous le voulions, la vie dès demain deviendrait le paradis.

Le paradis est caché dans chacun d’entre nous, si je le veux, il se réalisera demain en moi et pour toujours.