La Souricière

Un vieux manoir transformé en pension par un couple fraîchement marié et sans expérience.
Des pensionnaires. Très anglais. Très marqués, avec juste la petite touche caricaturale qui nous amuse tant encore aujourd’hui.
Un jeune homme bizarre, assez féminin, à la recherche de son enfance, solitaire et en mal d’attention.
Une ancienne juge, imbue d’elle-même, exigeante et acide.
Un major à la retraite, un peu raide mais sympathique, serviable et très observateur.
Une jeune femme étrange et masculine, distante et secrète.
Un aventurier coloré, joyeux et mystérieux, égaré dans la tempête.
Et enfin un policier qui surgit dans la nuit et sème le doute dans les esprits.

Tous les ingrédients de l’univers d’Agatha Christie sont là.

La tempête de neige fait rage, la radio annonce un crime commis à Londres, les époux Ralston achèvent les derniers préparatifs avant l’arrivée des premiers pensionnaires…

On ne raconte pas une pièce d’Agatha Christie.

Elle fait partie des pionniers du roman psychologique, de l’enquête en huis clos qui cerne peu à peu les caractères et les motivations de chacun, les secrets qui surgissent au détour de chocs successifs et font émerger la vérité.

Avec le petit côté pervers de celle qui aime se faire peur. Féminine et ironique, ses histoires sont à la fois morales et excitantes, avec une petite touche campagne anglaise, bonne éducation, intérieurs feutrés, pièces sombres, climat humide et froid, lieux isolés et… cuisine discutable.

Jouée sans interruption depuis sa création à Londres en 1952, La Souricière est la pièce qui totalise le plus grand nombre de représentations consécutives au monde. 28 800 représentations à Londres en 2022.

D’Agatha Christie, adaptation F. Gardin

Avec Christiane Cheseaux, Isabelle Favre, Florence Rausis, Danilo Christen, Christian Hess, Joachim Maury, Pascal Nançoz et Alexandre Werner

Mise en scène de Françoise Gugger
Décor et lumières : Alexandre Werner