vendredi 15 et samedi 16 à 20h30, vendredi 22 et samedi 23 à 19h
Une rupture.
Un ultime coup de téléphone.
Une femme et son chagrin.
Cocteau montre simplement la vulnérabilité de cette femme, son combat et son désarroi.
Il nous propose de vivre avec elle, dans l’instant, cette sensation d’urgence vitale qui pousse un être à rester accroché à un fil, entre l’amour toujours vivant et le vide inconcevable de la rupture…
Jean Cocteau s’est éteint en 1963, il y a 50 ans.
L’occasion de faire entendre la voix de ce poète visionnaire à l’écoute du monde.
avec Françoise Gugger,
assistée de Joachim Maury
lumières & décor Alexandre Werner
« Jean Cocteau s’est éteint il y a 50 ans.
Il avait écrit « La Voix Humaine » en 1930.
Ce texte, je l’ai joué une première fois en 1996, dans une mise en scène de Michel Toman.
J’ai éprouvé le désir de revisiter ce texte qui a mûri en moi au fil des années, et de le ramener à l’essentiel, dans le contexte d’aujourd’hui. Quels que soient le lieu ou le temps, le moment de la rupture entre deux êtres est vertigineux.
Dans La Voix Humaine, Cocteau parle de l’intime, de cette part de soi fragile, profonde et universelle qui nous relie les uns aux autres, dans notre humanité. Bien sûr il y a dépendance, mais c’est une dépendance affective, choisie, qui ne dépend en rien des normes d’une société ou d’une époque.
J’ai choisi de repenser chaque réplique, de réécrire aussi chaque réplique de l’homme dont on entend la voix à travers elle, en cherchant ce qui, aujourd’hui peut nous conduire à prononcer les mêmes mots, et en particulier la peur de l’abandon qui guide une grande partie de nos comportements.
En ce début du XXIème siècle, la téléphonie a pris une place énorme dans les rapports humains. Jean Cocteau, poète, génie touche à tout, mais avant tout homme sensible à l’écoute des émotions humaines, avait pressenti l’impact de ce nouveau moyen de communication sur la proximité et la sincérité des relations humaines. « …une arme, qui ne fait pas de bruit, qui ne laisse pas de traces … ».
Son texte, dans sa magnifique simplicité, a atteint une forme d’universalité intemporelle.»
Françoise Gugger
https://m.youtube.com/watch?list=PLD364EC44DF104BB3&v=A2pP13mo64A